3 nouvelles équipes interdisciplinaires impliquant l'INS2I

Institutionnel

Découvrez les 3 équipes PRIME (Projets de recherche interdisciplinaires multi-équipes) impliquant l'Institut des sciences de l'information et de leurs interactions (INS2I) qui ont été labellisées.

eXplAIn, Computational modeling of eXperimental learning: Towards a new AI by/for neurocognition

Porteurs :

Alexandre Muzy, chargé de recherche CNRS au laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia-Antipolis (I3S - CNRS/Université Côte d'Azur) (INS2I)

et Patricia Reynaud-Bouret, directrice de recherche CNRS au Laboratoire Jean-Alexandre Dieudonné (LJAD - CNRS/Université Côte d'Azur) (INSMI)

Résumé :

À travers une collaboration forte entre théorie et expérimentation, au sein de l'équipe eXplAIn nous voulons pouvoir :

1. Créer et analyser de nouvelles expériences in vivo d’apprentissage pour comprendre le lien entre activité neuronale et comportement,

2. Tester automatiquement de nouvelles hypothèses sur l’évolution dans le temps des processus cognitifs et l’activité cérébrale sous-jacente durant l’apprentissage,

3. En déduire un nouvel algorithme d’apprentissage dont l’évolution du réseau de neurones s’effectue en synergie avec l’apprentissage, ce qui permettra à la fois :

  • d’éviter l’étape très coûteuse d’optimisation des poids synaptiques sur les réseaux ANN classiques,
  • et d’incorporer une partie neuronale à la temporalité plus fine que la discrétisation classique en actions des algorithmes par renforcement.

Au final, une nouvelle IA doit être mise au point, plus proche de l’Intelligence Naturelle car intégrant les activités neuronales et cognitives.

Imag'IN, Analyse des processus de transformation et de destruction des images peintes et des relations entre images et textes

Porteurs :

Luca Calatroni, chargé de recherche CNRS au laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia-Antipolis (I3S - CNRS/Université Côte d'Azur) (INS2I)

et Rosa Maria Dessi, maîtresse de conférences à l'Université Côte d'Azur, membre du laboratoire Cultures et Environnements. Préhistoire, Antiquité, Moyen Âge (CEPAM - CNRS/Université Côte d'Azur) (INEE)

Résumé : 

Les images transmises au sein des sociétés humaines au cours de l'histoire ont une face cachée, tant au sens figuré que dans leur réalité matérielle d'images comme objets. De cette réalité, il demeure des traces, souvent invisibles à l'œil nu, qu'il est pourtant possible de réintégrer dans le domaine de l'histoire et du patrimoine. Leur dévoilement et leur analyse nous permettent non seulement de mieux comprendre le processus artistique à l'origine d'une œuvre mais d'appréhender en outre l'histoire de ces images en tant qu'objets vivants. Si l'on assiste aujourd'hui à un véritable engouement pour l'invisible dans les œuvres d'art, que des techniques comme la radiographie ou la réflectographie infrarouge permettent de révéler à un large public curieux de connaître ce qui se cache sous la surface des peintures des grands artistes (comme les dessins préparatoires, les repentirs), il y a encore beaucoup à attendre de collaborations entre historiens, mathématiciens, physiciens et chimistes dans le domaine du patrimoine pour tenter d'attribuer, et saisir la genèse et l'histoire de nombre d'images exécutées également par des artistes mineurs, comme c'est le cas pour beaucoup peintures murales et de miniatures médiévales.

MetaMod, Modélisation mathématique et étude expérimentale des interactions irradiation-métabolisme dans les gliomes

Porteuses :

Angélique Stephanou, chargée de recherche CNRS au laboratoire recherche Translationnelle et Innovation en Médecine et Complexité (TIMC - CNRS/Université Grenoble Alpes) (INS2I)

et Mathilde Badoual, maîtresse de conférences à l'Université de Paris, membre du Laboratoire de physique des 2 infinis - Irène Joliot-Curie (IJCLab - CNRS/Université Paris-Saclay) (IN2P3)

Résumé : Les gliomes sont des tumeurs du cerveau se caractérisant par l’invasion par les cellules tumorales des tissus sains environnants, provoquant une récidive quasiment systématique après traitement. Lors de la radiothérapie, les tumeurs sont pourtant irradiées sur une zone plus large que le centre tumoral. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce phénomène: la première est que l’efficacité des radiations dépend du métabolisme cellulaire ; la seconde est que les radiations augmentent la migration, soit directement en changeant le métabolisme des cellules tumorales et augmentant leur pouvoir migratoire,  soit indirectement en affectant les tissus environnant et les transformant en terrain plus permissif pour la  migration. Afin de tester ces hypothèses, nous souhaitons étudier l’influence de différentes doses de radiation sur la migration cellulaire, la prolifération et le métabolisme des cellules, dans des conditions environnementales (nutriments et acidité) variées, sur des cultures cellulaires en deux dimensions et dans des sphéroïdes (trois dimensions). Ces données feront l’objet d’un modèle mathématique, afin d’éclaircir le rôle de chaque processus, et leurs interactions.