La politique de partenariat et de l’innovation de CNRS Sciences informatiques s’inscrit dans les orientations de la Direction Générale Délégué à l’Innovation (DGDI) avec une impulsion particulière donnée aux technologies numériques. Un des objectifs des recherches menées au sein des laboratoires de CNRS Sciences informatiques est d'irriguer le tissu industriel et commercial par des compétences, des produits et des services innovants, générateurs de valeur économique. L’innovation est inhérente à une grande partie des laboratoires de CNRS Sciences informatiques. La politique de l’institut en la matière se traduit entre autres par la création de start-up et par des collaborations industrielles. Les entreprises font régulièrement appel à l’expertise des chercheurs de CNRS Sciences informatiques dans de nombreux secteurs de pointe. L’institut occupe ainsi une place importante dans la dynamique d’innovation du CNRS de par la capacité de ses unités de recherche à générer des collaborations industrielles et à produire des technologies qui impulsent la création de start-ups.
L’économie mondiale est tirée depuis plusieurs années par les technologies de l’information et de la communication. Derrière les révolutions liées aux avancées de l’e-commerce, à l’ouverture des données et à la…
CNRS Sciences informatiques met à profit les dispositifs de soutien à la création d’entreprise mis en œuvre par le CNRS. Ses chercheurs ont ainsi pu créer plusieurs centaines de start-up depuis 1999.
Le CNRS a mis en place depuis 2015 un programme de prématuration ayant pour objectif de détecter puis de soutenir les premières étapes du développement technologique de projets émergents à fort potentiel d’innovation…
Les laboratoires communs constituent un modèle de collaboration pérenne avec un partenaire industriel, et vont au-delà des partenariats traditionnels sous forme de contrat de prestation ou de collaboration de recherche…
L'innovation au sein de CNRS Sciences informatiques
L’économie mondiale est tirée depuis plusieurs années par les technologies de l’information et de la communication. Derrière les révolutions liées aux avancées de l’e-commerce, à l’ouverture des données et à la dématérialisation de nombreux services économiques et administratifs se cachent des systèmes informatiques aux architectures hypercomplexes. Les récentes avancées technologiques dans le domaine de l’intelligence artificielle confortent l’impact prépondérant du numérique dans tous les secteurs de l’économie. Les unités de recherche de CNRS Sciences informatiques s’avèrent ainsi comme des acteurs incontournables de la révolution numérique et de l’économie de la connaissance.
En effet, leur champ de recherche s’étend de l’informatique fondamentale à l’automatique en passant par la conception de systèmes sur puces (interface logiciel/matériel), la robotique et le traitement du signal et des images. Que ce soit en apprentissage machine, dans la commande d’un robot, la sécurité des réseaux, l’interaction humain-machine ou l’aide à la décision, les chercheurs de CNRS Sciences informatiques proposent leur expertise en développant des logiciels d’application, des service système, des protocoles dans le réseau ou encore du code embarqué dans un drone ou une carte à puce.
Le logiciel constitue ainsi le résultat de référence objet cible de la démarche d’innovation de CNRS Sciences informatiques. Au vu de la diversité de ses domaines d’application, la valorisation du logiciel s’adresse à des segments de marché différents : l’industrie automobile, l’aviation, l’usine du futur, les services informatiques, la médecine, la ville intelligente, le commerce électronique, l’industrie de la culture, les dispositifs d’aide à la décision dans les politiques publiques… Ainsi, l’institut se positionne pour répondre aux attentes respectives des différents secteurs économiques afin de mieux appréhender les modalités de collaboration et de transfert les plus adaptés.
Bien que le logiciel soit le principal objet de valorisation de l’institut, d’autres formes de résultats de recherche se matérialisent sous forme d’invention, de savoir-faire, de bases de données… et peuvent émerger des unités de CNRS Sciences informatiques et faire l’objet de collaboration avec les partenaires socio-économiques.
Start-up
CNRS Sciences informatiques met à profit les dispositifs de soutien à la création d’entreprise mis en œuvre par le CNRS. Ses chercheurs ont ainsi pu créer plusieurs centaines de start-up depuis 1999.
+ de 350 start-up issues des laboratoires de CNRS Sciences informatiques
(depuis 1999)
20% des start-up du CNRS issues de CNRS Sciences informatiques
34 start-up récompensées par i-Lab
(depuis 2015)
Les start-up issues des laboratoires de CNRS Sciences informatiques interviennent dans différents domaines d'expertise, en lien avec les problématiques de la société actuelle. Focus sur quelques exemples de start-up :
Sécurité
Cyber-Detect : une solution pour détecter les attaques informatiques inédites
Fruit de dix années de recherche au Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria - CNRS/Université de Lorraine/Inria), la technique d'analyse de codes malveillants proposée par la start-up Cyber-Detect permet d'identifier les attaques inédites, ainsi que les virus camouflés pour échapper aux logiciels de détection couramment utilisés.
KeeeX : certification Blockchain et traçabilité de documents, processus et décisions
Issue du Laboratoire des sciences de l'information et des systèmes (LIS - CNRS/Aix-Marseille Université/Université de Toulon), la société KeeeX exploite des procédés brevetés permettant de sécuriser et rendre vérifiables documents et processus. Ses solutions opérationnelles et scalables, uniques aujourd’hui, s’adressent à tous les acteurs industriels.
Gema : Un déambulateur robotisé d'utilisation intuitive
Le robot déambulateur que s'apprête à commercialiser la start-up Gema, fruit de dix ans de recherche à l'Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR - CNRS/Sorbonne Université), aide la personne âgée à se relever et s'adapte automatiquement à ses mouvements pour faciliter et stabiliser sa marche.
Texis : quand modélisation biomécanique et capteurs textiles préviennent les plaies de pression
Une licence exclusive de brevets octroyée à la start-up Texis lui a permis de développer une solution logicielle de modélisation biomécanique du membre inférieur et de la région fessière, intégrant structures osseuses articulées et tissus mous (peau, graisse et muscles). Issue des travaux de recherche du laboratoire Techniques de l'ingénierie médicale et de la complexité - informatique, mathématiques et applications, Grenoble (TIMC-IMAG - CNRS/Université Grenoble Alpes), Texis commercialise également des textiles intelligents équipés de capteurs de pression brevetés qui évitent le développement de plaies de pression de type escarre.
Les produits de la start-up Argosim, créée en 2013 à partir d'une technologie de validation de systèmes informatiques embarqués du laboratoire Verimag (CNRS/Université Grenoble Alpes), sont maintenant intégrés à l'offre de Dassault Systèmes.
Arskan : fluidifier l'accès à la réalité virtuelle
La start-up Arskan, qui s'appuie sur des technologies développées au Laboratoire d’informatique en image et systèmes d’information (LIRIS - CNRS/INSA Lyon/Université Claude Bernard Lyon/Université Lumière Lyon 2/École Centrale de Lyon), offre aux professionnels la possibilité de visualiser et exploiter des environnements 3D complexes. Elle se focalise sur les domaines de la maintenance, du contrôle, de la sécurité et de la formation dans le secteur industriel.
Amiral Technologies : la détection précoce des anomalies et du vieillissement des équipements industriels
La start-up Amiral Technologies issue du laboratoire Grenoble Image, Parole, Signal, Automatique (GIPSA-lab - CNRS/Grenoble INP/Université Grenoble Alpes) exploite un algorithme innovant qui identifie les caractéristiques discriminantes d'un signal produit par un capteur, afin de créer un modèle de prédiction de l'état de santé d'un équipement. Ses logiciels détectent les risques de défauts et prédisent aussi le vieillissement et la fin de vie.
Bladetips Energy : vers des éoliennes volantes, plus légères, plus compactes et plus rentables
Issu du laboratoire Grenoble Image, Parole, Signal, Automatique (GIPSA-lab - CNRS/Grenoble INP/Université Grenoble Alpes), le projet Bladetips Energy développe un nouveau système volant d’éolienne offshore, basé sur l’élimination d’éléments constitutifs d’une éolienne classique et l’utilisation de drones. Une technologie plus légère qui, tout en allant plus haut dans le ciel, réduit de 60 % le coût de cette énergie renouvelable.
Skopai : une plateforme pour qualifier les start-up
Grâce à des outils d'intelligence artificielle développés au Laboratoire d'informatique de Grenoble (LIG - CNRS/Inria/Université Grenoble Alpes), Skopai fournit à ses abonnés une analyse complète des informations disponibles sur internet (technologie, marchés, positionnement concurrentiel...) concernant les start-up qui les intéressent.
Skilder : évaluer les compétences comportementales grâce à un jeu de rôle numérique
La start-up Skilder, en s'appuyant sur les travaux de trois laboratoires du CNRS dont le Laboratoire d'informatique en image et systèmes d'information (LIRIS - CNRS/Université Lumière Lyon 2/École Centrale de Lyon/Insa Lyon/Université Claude Bernard Lyon1) et le Laboratoire d'informatique de Grenoble (LIG - CNRS/Inria/Université Grenoble Alpes) et de ses partenaires, a construit une plateforme numérique d'évaluation des compétences comportementales (empathie, leadership, écoute, persuasion...) permettant aux entreprises de mieux recruter ou former leurs collaborateurs.
Drone Interactive : introduire les drones dans les parcs de loisirs
Issue de travaux du laboratoire Grenoble Image, Parole, Signal, Automatique (GIPSA-lab - CNRS/Université Grenoble Alpes), la start-up Drone Interactive crée un nouveau type d'attraction interactive multijoueur mêlant pilotage de drones et univers de jeux vidéo. Elle vient de signer son premier contrat d'installation dans un parc de loisirs à Lyon.
Le CNRS a mis en place depuis 2015 un programme de prématuration ayant pour objectif de détecter puis de soutenir les premières étapes du développement technologique de projets émergents à fort potentiel d’innovation. Le soutien consiste en un accompagnement technique et financier en vue d’atteindre le niveau 3 de l’échelle TRL (preuve analytique ou expérimentale des principales fonctions et/ou caractéristiques du concept). Les projets lauréats sont accompagnés par une équipe composée de représentants des différents services du CNRS et de ses partenaires impliqués dans la valorisation des résultats de recherche de l’institut (DRE, CNRS Innovation, pôle valorisation de l’Institut, SPV…).
Ce programme se place volontairement en amont des missions des Sociétés d'Accélération du Transfert de Technologies (SATT) et les projets financés ont vocation, au terme de l’accompagnement d’une durée de 12 à 18 mois, à être soutenus dans le cadre d’un projet de maturation par une SATT. Le travail de pré-maturation permet d'identifier très tôt les éventuels obstacles qui pourraient mettre en péril la mise en pratique de l'innovation afin d’y remédier. Sont éligibles toutes les propositions émanant de chercheuses et chercheurs, d’enseignantes-chercheuses et d’enseignants-chercheurs ou d’ingénieures et d’ingénieurs relevant d’une unité de recherche rattachée à CNRS Sciences informatiques.
Les porteurs de projet sont invités à soumettre leurs projets au pôle valorisation de CNRS Sciences informatiques au fil de l’eau.
Le processus d’évaluation des projets soumis se fait en 3 phases :
Phase 1 : les projets remontés sont évalués par l’institut ;
Phase 2 : les projets présélectionnés par l’institut seront évalués par un comité scientifique du CNRS ;
Phase 3 : les projets sélectionnés par le comité scientifique seront soumis à un comité de pilotage (composé de représentants du CNRS et du monde socio-économique) qui auditionnera les porteurs. Les projets retenus seront financés et lancés dans la foulée.
Les laboratoires communs constituent un modèle de collaboration pérenne avec un partenaire industriel, et vont au-delà des partenariats traditionnels sous forme de contrat de prestation ou de collaboration de recherche. Modèle intégré de recherche partenariale, les laboratoires communs avec les entreprises reposent sur une gouvernance et un programme scientifique partagés à moyen et long terme. Ils dépassent la « classique » collaboration de recherche à court terme, avec des objectifs régulièrement actualisés via une gouvernance ad hoc. Les laboratoires communs fonctionnent sur la base de contrats de collaboration qui encadrent des projets structurants à forts enjeux scientifiques et industriels entre une ou des équipes de recherche et une entreprise.
Derrière le terme générique de laboratoire commun (LabCom), il faut voir un éventail de dispositifs prenant des formes plus ou moins différentes :
Laboratoire commun entre une entreprise et un laboratoire public sans financement ANR (LCR).
Laboratoire commun recevant un financement public de l'ANR avec une entreprise dans un rôle de participant (LabCom)
Unité mixte de recherche industrielle du CNRS, ayant une entreprise en cotutelle (UMR)
International Research Laboratory - Unité internationale de recherche du CNRS, ayant une entreprise en cotutelle (IRL).
Chaire industrielle entre une entreprise et un laboratoire public sans financement ANR (CHIR).
Chaire industrielle recevant un financement public de l'ANR avec une entreprise dans un rôle de participant (CHIN).
Arès, Apprentissage et Vision par ordinateur pour Robots Intelligents
LabCom ANR. Partenaires : LIRIS / Siléane
La robotisation croissante de tâches dangereuses, pénibles et répétitives est un symbole de progrès des technologies au service de l’homme et porteuse de productivité et de compétitivité. En France, ainsi qu’en Europe occidentale, la pérennité d’un site industriel est conditionné à son haut niveau de productivité ainsi qu’à la flexibilité et l’évolutivité de son outil de production dans un contexte de marché mondialisé de forte concurrence dont les besoins évoluent rapidement.
L’objectif de ce projet LabCom vise à développer des nouvelles méthodes d’apprentissage et de vision par ordinateur afin de créer à une échéance de 3 ans des outils picking/kitting robotisés flexible, adaptable, autonome capable de garantir une haute productivité et gérer l’ultra-flexibilité nécessaire dans de nombreuses applications industrielles. Il s’agit là de contribuer à l’amélioration de la performance de tri et d’affectation des produits en contexte de forte diversité et forte flexibilité, une tâche souvent très pénible et répétitive qui est transverse à l'ensemble des process de fabrication industrielle (fonderie, châssis, usinage, emboutissage, tôlerie, assemblage), et une problématique que l’on retrouve très souvent chez les entreprises ayant des flux logistiques internes importants tels que les préparateurs de colis ou tout type d’industries manufacturières. L’enjeu porte sur la gestion de la diversité des composants d’emballage et sur la capacité à réduire par 100 le temps de réglage des paramètres de configuration des systèmes de tri qui est aujourd’hui réalisé par des experts. Ceci permet aussi de supprimer, grâce à l’automatisation robotisée, des tâches dangereuses ou répétitives à forte pénibilité physique et cognitive, ce qui permet de réengager les exploitants sur d’autres tâches à forte valeur ajoutée, i.e., le montage des pièces dans le secteur de l’automobile.
Pour cela le projet LabCom ARES associe deux partenaires complémentaires qui mettront en commun leurs capacités de recherche, d’innovation et de développement et formaliserons leur coopération déjà forte en R&D :
Un laboratoire : Laboratoire d'Informatique en Images et Systèmes d'Information (LIRIS - CNRS/INSA de Lyon/Université de Lyon/École Centrale de Lyon) qui développera des nouvelles méthodes d’apprentissage et de vision par ordinateur au service de la robotique adaptable et flexible.
Une PME : Siléane, spécialiste en robotique, qui concevra et produira les robots de picking/kitting
ALAIA, un apprentissage des langues étrangères sur-mesure grâce à l’intelligence artificielle
Le LabCom ALAIA s’attaque au domaine de l’apprentissage assisté par ordinateur des langues étrangères en lui apportant des méthodes d’intelligence artificielle. Les chercheurs développent pour cela un logiciel qui détecte et caractérise automatiquement les erreurs de chaque utilisateur (prononciation, lexique, etc.). À partir de ces informations, il propose ensuite les exercices adaptés les plus efficaces permettant de soutenir la progression de l’apprenant en compréhension et expression orale.
Le laboratoire commun Cherchons pour Voir se situe à l’interface entre le monde professionnel de la déficience visuelle et celui de la recherche. Il vise notamment à développer des technologies d’assistance pour améliorer l’autonomie et la qualité de vie des personnes non voyantes et malvoyantes. Les projets se consacrent, entre autres, à l’élaboration de cartes interactives d’aide à la localisation, des dispositifs numériques pour faciliter l’accès à l’information, l’éducation ou encore la culture.
L’objectif du laboratoire commun Cybermallix est de concevoir des méthodes et de développer des outils pour faire face aux attaques par code malveillant et de détecter les intrusions, et les attaques par déni de service (DDO). Les méthodes scientifiques impliquées sont les méthodes formelles, la rétro-ingénierie et l'IA. Les scientifiques du LORIA effectueront également, en commun avec les ingénieurs de WALLIX, des travaux de recherche sur la cybersécurité, afin d’explorer les questions de sécurité des objets connectés, en particulier des véhicules autonomes. Ils renforceront également la surveillance et la détection des codes malveillants, notamment grâce à l’utilisation des outils d’apprentissage automatique de l’intelligence artificielle.
Dynamograde « la force de la marche », des robots à pattes (bipèdes et quadrupèdes) autonomes
LabCom ANR. Partenaires : LAAS-CNRS / Toward
Le laboratoire commun Dynamograde a vocation à devenir un centre de référence pour la prochaine génération de robots humanoïdes dont le robot Atlas de Boston Dynamics est le premier modèle visible.
Il a pour objectif principal de mettre en place une solution complète pour la locomotion artificielle de robots bipède et quadrupède, en s’appuyant sur la richesse des expérience commune du Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes (LAAS-CNRS) et Toward. L'idée est de développer de nouvelles manières de contrôler des robots marcheurs, comme le robot Talos, premier robot humanoïde de taille réelle asservi en couple disponible commercialement.
Le laboratoire commun FiT, soutenu par l'ANR, pour développer des technologies permettant de mieux détecter des anomalies dans les transactions financières (fraudes et blanchiment d'argent, par exemple), est issu d'un partenariat entre le Laboratoire LIP6(CNRS/Sorbonne Université) et la société Bleckwen.
Au cours des dernières années, la criminalité financière est devenue un fléau très onéreux qui ralenti l'avènement de la société numérique. C'est dans ce contexte de lutte contre les fraudes, l'usurpation d'identité ou le blanchiment d'argent que le LabCom FiT a vu le jour.
Les techniques actuelles pour contrer ces fraudes numérique reposent sur l'analyse de séquences massives de transactions financières, visant à détecter des traces d'activités illégales. Néanmoins, les avancées dans cette lutte sont freinées par un manque de méthodes et d'outils pour modéliser, analyser les transactions de manière appropriée.
L'objectif de FiT est de conduire les avancées scientifiques et technologiques nécessaires à des progrès significatifs dans la détection des anomalies dans les transactions financières. Ce partenariat permet une meilleure expertise pour modéliser et analyser les transactions financières sous forme de flux de liens. Avec Bleckwen, les scientifiques développent et mettent actuellement en œuvre les formalismes et algorithmes permettant une bonne exploitation de ces données.
ICI-lab, Intelligence artificielle embarquée et capsules ingérables Lab
LabCom ANR. Partenaires : LIP6 / BodyCAP
La société BodyCAP et le laboratoire le Laboratoire LIP6 (CNRS/Sorbonne Université) ont mené, entre autres partenariats, une collaboration de recherche portant sur le développement d’une vidéocapsule destinée à la prévention du cancer colorectal. Afin de pérenniser leur collaboration dans un cadre plus structurant, les deux partenaires décident de s’appuyer sur leurs travaux communs et sur les développements de BodyCAP relatifs à une première génération de capsules électroniques ingérables destinées à la mesure de température par voie gastro-intestinale. Cette vision commune se traduit par la création du LabCom ANR ICI-lab qui a un double objectif :
Mettre en œuvre un programme de recherche utilisant l’intelligence artificielle pour le traitement automatique de l’image visant la détection et la caractérisation de polypes,
Intégrer de nouveaux capteurs (gaz, pH, microbiote) au sein de la vidéocapsule afin de caractériser l’environnement exploré, en l’occurrence l’intestin.
En s'appuyant sur ICI-lab, BodyCAP et le LIP6 ambitionnent de proposer une rupture technologique en intégrant de l’intelligence artificielle au sein de vidéocapsules endoscopiques pour détecter automatiquement des marqueurs de pathologies.
Image4US : une imagerie de pointe pour la recherche clinique
LabCom ANR. Partenaires : CREATIS / DBSAS
Bien que l’imagerie par ultrasons 2D soit largement répandue à travers le monde, l’échographie 3D peine, quant à elle, à fournir des images de qualité à haute cadence. Le laboratoire commun Image4US s’est ainsi donné pour objectif de développer un dispositif d’imagerie médicale ultrasonore 3D de précision et à grand nombre de voies (1024). Le système proposé se distingue par ses caractères ouvert, flexible et transportable À terme, un tel outil se destinera à accompagner les chercheurs dans le cadre de recherches cliniques pour une meilleure identification des structures anatomiques ou encore une estimation plus précise du flux sanguin.
PosiLab, Positionneurs de Précision Parallèles et Redondances
LabCom ANR. Partenaires : LIRMM / Symétrie
Le LabCom PosiLab vise à démontrer le potentiel d’une classe particulière de robots – les robots positionneurs parallèles redondants – pour des applications de positionnement précis exigeantes en termes de performance – forte rigidité, grand espace de travail, grande stabilité – rencontrées dans les domaines de l’optique et du spatial. Le LabCom se déroule dans un contexte économique et industriel tendu où la concurrence est établie (avec un concurrent principal identifié qui fait référence dans le domaine) et où la compétitivité est donc vitale. Ce LabCom regroupe des chercheurs et des ingénieurs du Laboratoire d'Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier (LIRMM - CNRS/Université de Montpellier) ainsi que de Symétrie (PME basée à Nîmes). PosiLab bénéficie du label du pôle de compétitivité ViaMéca.
Le LabCom PosiLab vise à répondre aux questions « Comment concevoir de manière optimale, puis commander de manière robuste des robots positionneurs capables de fortes précisions (inférieures au micron et à la seconde d’arc) (i) tout en étant insensibles aux perturbations extérieures, (ii) tout en offrant un grand espace de travail. » Ces exigences identifiées sont dictées par les domaines de l’optique et du spatial, ou encore du médical et de la microélectronique. L’utilisation de la redondance – ou plutôt des redondances – est le moyen qui sera mis en œuvre pour y parvenir. Par redondances, il est considéré principalement redondance d’actionnement et redondance cinématique, mais aussi redondance métrologique ou encore hyperstatisme.
Redchain-Lab, la technologie blockchain pour un cloud solide, décentralisé et respectueux de la confidentialité
Le laboratoire commun RedChain-Lab vise à développer les protocoles et les blocs opérationnels permettant de mettre en place une infrastructure de cloud à la fois décentralisée, respectueuse de la confidentialité des informations manipulées (privacy), robuste et capable de passer à l’échelle. Cette infrastructure s’appuiera sur la technologie blockchain dont les propriétés intrinsèques uniques de décentralisation, de robustesse et de transparence en font la technologie la plus qualifiée pour atteindre les objectifs fonctionnels souhaitées.
Rob4Fam, des robots plus autonomes et plus réactifs pour l’aéronautique
Laboratoire commun (LCR). Partenaires : LAAS-CNRS / Airbus
Changement d’outil, intervention d’un opérateur humain, etc. une ligne de production industrielle est par essence dynamique. La prochaine génération de robots doit être capable de détecter un changement dans son environnement et de s’adapter en temps réel. Pour cela, le LAAS et Airbus développent, au travers de ROB4FAM (Robotic for the future of aircraft manufacturing), des algorithmes innovants afin d’augmenter l’autonomie, la flexibilité et la réactivité des robots. En ligne de mire : faciliter les collaborations humain-machines au sein des usines de production aéronautique d’Airbus et équiper des robots collaboratifs pour des tâches autrement réalisées par des machines lourdes et peu mobiles.
Le SIBIL-Lab s’attaque à la problématique de la gestion de l'identité numérique et à la détection des tentatives de fraudes. Le LabCom développe des solutions dans le cadre du réseau social B2B créé par l’entreprise Attestation Légale qui permet de gérer des relations clients/fournisseurs interentreprises. L’objectif : soutenir la mise en place d’une plateforme capable de dimensionner, détecter et contrer les tentatives de fraude et ainsi assurer la sécurité et confidentialité de données sensibles des acteurs économiques.
SIVALab, systèmes de perception et de localisation des véhicules autonomes
Laboratoire commun (LCR). Partenaires : Heudiasyc / Renault
Renault et le laboratoire Heuristique et diagnostic des systèmes complexes (Heudiasyc - CNRS/Université de Technologie de Compiègne) créent un nouveau laboratoire de recherche commun appelé SIVALab (Laboratoire des Systèmes Intègres pour le Véhicule Autonome), qui sera basé à Compiègne.
À travers ce partenariat scientifique et technologique, se concrétise une relation de confiance de plus de dix années entre Renault et Heudiasyc. Le laboratoire SIVALab, qui dispose d’une gouvernance et de moyens partagés, fournit une structure adaptée à la pérennisation des développements scientifiques et à la réalisation de projets d’envergure. Il déroule un programme de recherche de quatre ans.
L’objet d’étude principal de cette collaboration porte sur la fiabilité, l’intégrité et la précision des systèmes de perception et de localisation utilisés pour la navigation des véhicules autonomes communicants. Les données analysées proviennent non seulement des capteurs du véhicule, mais aussi de cartes de navigation pré-établies et de l’extérieur, via des liaisons dynamiques vers les autres usagers de la route et les infrastructures. Grâce à une gestion intelligente de la combinaison de ces multiples données, le véhicule dispose d’une meilleure capacité à se situer dans son environnement qu’il ne pourrait le faire seul avec ses capteurs.
SurferLab est construit autour d'une thématique fondatrice qui consiste à embarquer dans des systèmes mobiles complexes (train, voiture, avion, camion, AGV, ...) des capacités de traitement à base d'intelligence artificielle pour remplir et optimiser différentes fonctions qu'elles soient de conduite, de surveillance ou de diagnostic (health monitoring). SurferLab est un laboratoire commun entre Bombardier Transport, Prosyst et le Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique Industrielles et Humaines (LAMIH - CNRS/Université Polytechnique Hauts-de-France) qui est un laboratoire reconnu pour son activité dans les secteurs du transport terrestre, de la mobilité et du handicap.
SurferLab cherche à rendre ces systèmes mobiles plus intelligents, plus autonomes et capables de s'adapter à l'imprévu. Ces systèmes mobiles sont immergés au sein d'une flotte en interaction avec un centre de contrôle ou de maintenance et l'opérateur humain. L'approche adoptée est de type cyber-physique (en anglais : Cyber-Physical Systems, ou CPS) et concerne a priori tous les modes de transport terrestre.
Les acteurs du laboratoire commun considèrent que, puisque les systèmes complexes étudiés sont naturellement mobiles dans leur environnement, la dimension « systèmes embarqués » revêt une importance primordiale. En effet, les choix habituels de conception qui conduisent à « débarquer » le maximum de fonctions (et adopter ainsi une logique exclusivement « Big Data ») se font au détriment d’une connaissance approfondie des événements contextualisés qui se produisent dans les systèmes mobiles. Cette approche de conception usuelle atteint ainsi très rapidement ses limites si on ne la complète pas par un développement de fonctions intelligentes embarquées, au plus près des systèmes surveillés.
Les développements menés auront également pour but d’améliorer la pertinence des échanges d’information et de faciliter la construction de connaissances au travers du développement de nouveaux outils où l’opérateur humain est pris en compte dès leur conception. Les nouveaux modes d’interaction (réalité augmentée, synthèse et reconnaissance vocale, etc.) seront testés et validés dans ce cadre.
TechnoFUS Lab, des dispositifs de thérapies ultrasonores guidés par imagerie
Les thérapies par ultrasons focalisés (FUS, focused ultrasound, ou HIFU pour High Intensity Focused ultrasound) ont émergé dans les années 2000 comme de nouvelles thérapies non-invasives reposant sur l’interaction physique entre l’onde ultrasonore de haute intensité et le tissu à traiter. Selon son mode d’utilisation, l’énergie ultrasonore permet par exemple de brûler une tumeur cancéreuse en profondeur, ou bien de perméabiliser certaines barrières physiologiques afin de faciliter la délivrance localisée de médicaments. Ces méthodes ont évidemment un potentiel thérapeutique considérable, de par leur caractère non-invasif et non-ionisant. Malgré ce potentiel unique, elles reposent sur de nombreuses briques technologiques majeures. Leur efficacité et leur sûreté ne peuvent être garanties que si les étapes de planification préopératoire, de ciblage et de suivi en temps réel sont proprement traitées, chacune représentant un réel défi technologique.
LeLabComTechnoFUS s’appuie sur l’expertise du laboratoire ICube dans les domaines de la robotique, de l’imagerie interventionnelle, et plus généralement, des gestes médico-chirurgicaux assistés par ordinateur, et celle de la société Image Guided Therapy dans le domaine des dispositifs ultrasonores et des thérapies guidées par l’image. L’objectif est, à terme, de lever les verrous technologiques majeurs liés à ces thérapies et de les rendre plus performantes et plus accessibles.
Telecom4Health (T4H), des technologies et solutions dédiées à la santé
Laboratoire commun (LCR). Partenaires : LIG / Orange
L’objectif du laboratoire commun T4H est de mener des travaux de recherche autour de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies appliquées à la médecine dite “4 P” : prédictive, préventive, personnalisée et participative. Les activités du LabCom portent sur la gestion de consentement grâce à l’apport de la blockchain ; les sons santé afin d’atteindre des transmissions médicales de haute qualité ; le suivi à distance et l’IA raisonnée.