André Nusser et l'ingénierie algorithmique

Institutionnel

André Nusser a rejoint en 2023 le laboratoire Informatique, signaux et systèmes de Sophia-Antipolis (I3S - CNRS/Université Côte d'Azur) en tant que chargé de recherche CNRS.

Quel est votre domaine de recherche ?

André Nusser : Mon principal sujet de recherche est l’algorithmique. Je travaille à l'intersection de l'informatique théorique et de l'ingénierie des algorithmes, en me concentrant sur la géométrie algorithmique et l’algorithmique des graphes. Plus précisément, bien que je m'intéresse de près à la conception d'algorithmes et aux bornes inférieures de complexité pour démontrer des propriétés de dureté, je suis aussi convaincu que convertir des idées et des résultats théoriques en algorithmes et en implémentations pratiques est important pour notre communauté de recherche. J'explore des mesures de similarité de séquences, des problèmes de décomposition et de contenance de polygones, des algorithmes sur les réseaux de transport, et bien d'autres sujets.

Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?

A.N. : J'ai étudié l'informatique à l'Université de Stuttgart où j'ai découvert mon intérêt pour l'ingénierie des algorithmes. J'ai ensuite réalisé ma thèse au Max Planck Institute for informatics à Sarrebruck. C'est aussi là que j'ai commencé à faire des recherches plus théoriques et que j'ai pu approfondir la théorie de la complexité et la géométrie informatique. Je suis ensuite allé à l'Université de Copenhague pour un post-doctorat de deux ans, où je me suis beaucoup développé sur le plan académique. J'apprécie le poste au CNRS car il me permet de me concentrer pleinement sur mes recherches et d'explorer librement de nouveaux horizons, tout en permettant de nombreuses collaborations enrichissantes. Je trouve également la recherche fondamentale très gratifiante.

Qu’est-ce que qui vous a amené à vous intéresser aux sciences informatiques ?

A.N. : Je me considère comme une "personne des algorithmes" car j'apprécie beaucoup le côté ludique de la recherche algorithmique. La plupart des problèmes algorithmiques que j'étudie ont des formulations mathématiques claires et des descriptions formelles simples. Cependant, ces problèmes nécessitent souvent des solutions créatives qui exploitent une structure cachée du problème. La recherche algorithmique fondamentale, malgré sa nature théorique, a des applications très concrètes. J'ai ainsi le plaisir de travailler parfois uniquement avec un stylo et du papier, et d'autres fois de m'asseoir pour implémenter un algorithme afin de le tester sur des données du monde réel.

Contact

André Nusser
Chargé de recherche CNRS à l'I3S