Au cœur de l'optimisation : Christelle Caillouet et les réseaux télécom

Informatique

Partons à la découverte de l'optimisation avec Christelle Caillouet, maîtresse de conférences à l'Université Côte d'Azur, membre du laboratoire Informatique, Signaux et Systèmes de Sophia-Antipolis (I3S - CNRS/Université Côte d'Azur.

Comment décririez-vous l'optimisation ? Qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler sur l'optimisation ?

Christelle Caillouet : J'ai découvert cette thématique lors de ma formation à l'INSA Rouen en génie mathématique et j'ai tout de suite été attirée par l'importance de la modélisation des problèmes avant même leur résolution. C’est pourquoi je me suis tournée vers le domaine des réseaux de télécommunications qui offre un vaste champ de problèmes d’optimisation, que ça soit dans le déploiement et la planification des réseaux, l’allocation des ressources, le routage, etc.
Pour moi, l’optimisation c’est regarder les limites théoriques des systèmes que l’on cherche à déployer, ainsi que les garanties de performances que l’on peut atteindre. Je suis toujours en quête de l’optimal. J’accorde une importance au développement d’une bonne modélisation des caractéristiques physiques et techniques du réseau afin d’obtenir des résultats significatifs qui peuvent aider et orienter le développement des algorithmes utilisables en pratique.

Quels défis avez-vous rencontrés dans vos travaux récents ? 

C.C. : Les réseaux télécom sont difficiles à modéliser, d’autant plus les réseaux sans fil qui ont constitué le cœur de mes travaux de recherche récents. Modéliser les performances d’un lien radio, la trajectoire de vol d’un drone ou la consommation énergétique des drones et des capteurs nécessite de prendre en compte des caractéristiques à la fois statiques et dynamiques. Pour cela, je collabore au maximum avec des collègues de domaines plus appliqués, afin de définir des modèles qui représentent au mieux le fonctionnement en pratique. Mon objectif est ensuite de résoudre les problèmes associés (de déploiement ou de fonctionnement) jusqu’à l’optimal, même sur de petites instances au départ, afin de pouvoir se comparer à des algorithmes approchés ou des méthodes d’approximation.
Le passage à l’échelle constitue ensuite naturellement un défi dans mes travaux et il est souvent nécessaire d’utiliser des méthodes de décomposition afin de résoudre des instances de taille plus importante.

Quelles sont les sujets de recherche sur lesquels vous souhaiteriez
travailler dans le futur ?

C.C. : Les réseaux de télécommunications sont en constante évolution, ce qui en fait un domaine dynamique et toujours motivant. 
L'avènement de la 5G et de la virtualisation des réseaux a offert de nombreuses opportunités de contributions car les décisions sont prises de manière centralisée par un orchestrateur pouvant être optimisées à ce niveau. 
Enfin, le nombre toujours grandissant d'objets connectés et des possibilités d'applications offertes, tout en assurant un usage raisonné des ressources, sont des thématiques qui m'attirent particulièrement dans le futur.

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Christelle Caillouet
Maîtresse de conférences à l'Université Côte d'Azur et membre de l'I3S