- Pilotes : CNRS, Inria, Université Grenoble Alpes, Université Paris-Saclay
- Directeurs de programmes : Gilles Bailly pour le CNRS, Stéphane Huot pour Inria, Laurence Nigay pour l'UGA, Michel Beaudoin-Lafon pour l'UPS
- Partenaires : Institut Mines-Télécom, Sorbonne Université, Université Claude-Bernard-Lyon 1, Université de Lille, Université Toulouse III
Le projet eNSEMBLE (Futur de la collaboration numérique) a pour objectif de redéfinir en profondeur les outils numériques pour la collaboration. Que ce soit pour réduire nos déplacements, mieux mailler le territoire, ou affronter les problèmes et transformations des prochaines décennies, les défis du XXIe siècle vont demander de collaborer à une vitesse et à une échelle sans précédent.
Pour ce faire, un changement de paradigme dans la conception des systèmes collaboratifs est nécessaire, comparable à celui qui a vu l'avènement de l'informatique personnelle. Pour cela il faut inventer des espaces numériques partagés qui ne se limitent pas à répliquer le monde physique dans des environnements virtuels, permettant à des équipes co-localisées et/ou distribuées géographiquement de travailler ensemble de manière fluide et efficace.
Au-delà de cet enjeu technologique, le projet eNSEMBLE porte aussi un enjeu de souveraineté et un enjeu sociétal : en créant les conditions d'interopérabilité entre services de communication et de partage pour ouvrir les « jardins privés » (walled gardens) qui imposent à tous les participants d'utiliser les mêmes services, l'objectif est de permettre à de nouveaux acteurs de proposer des solutions adaptées aux besoins et aux contextes d'usage. Les utilisateurs pourront ainsi choisir les combinaisons d'outils et de services, potentiellement « intelligents », pour définir des espaces de collaboration mixte, physique et numérique, qui répondent à leurs besoins, sans obérer leur capacité à échanger avec le reste du monde. En rendant ces services plus accessibles à une plus large population, on pourra contribuer à réduire la fracture numérique.
Ces enjeux nécessitent de :
- Concevoir des environnements collaboratifs et des modèles conceptuels novateurs ;
- Combiner l'intelligence humaine et artificielle dans des configurations collaboratives ;
- Permettre des expériences collaboratives fluides qui favorisent l'interopérabilité ;
- Soutenir la création de collectifs sains et durables ;
- Spécifier des normes socio-techniques avec des cadres juridiques/réglementaires.
Les avancées sur les activités collaboratives médiées par le numérique auront un impact dans de nombreux secteurs de la société - éducation, santé, industrie, science, services, vie publique, loisirs - en améliorant la productivité, l'apprentissage, le soin et le bien-être, ou la démocratie participative.