Justine Saint-Aubert et la réalité virtuelle

Institutionnel Informatique

Justine Saint-Aubert a rejoint en 2023 l'Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA - CNRS/Université de Rennes 1) en tant que chargée de recherche CNRS.

Quel est votre domaine de recherche ?

Justine Saint-Aubert : Mes travaux de recherche portent sur le développement de nouvelles interactions haptiques pour la réalité virtuelle. La réalité virtuelle simule des environnements 3D (objets, personnages virtuels) à l'aide d'un ordinateur et permet de créer des environnements variés pour de nombreuses applications (en rééducation, dans l'industrie, pour le social, etc.). Néanmoins, les interactions dans ces environnements sont intangibles : si vous essayez de toucher un objet ou un personnage virtuel, vous ne ressentirez pas d'efforts, de textures, de chaleur à son contact. Toutes ces caractéristiques sont liées au sens du toucher et peuvent être rendues grâce à des interfaces haptiques, qui font l'objet de mes recherches. Dans ce cadre, je suis amenée à concevoir de nouveaux dispositifs mécatroniques, à proposer des paradigmes d'interactions en réalité virtuelle et à réaliser des tests utilisateurs.  

Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?

J.S.A. : Après un parcours universitaire spécialisé en mécanique, j'ai obtenu une thèse en robotique à Sorbonne Université en 2019 à Paris. Cette thèse portait sur la conception d'une nouvelle interface haptique pour simuler des efforts au contact d'objets virtuels affichés sur un écran d'ordinateur. J'ai ensuite élargi mes compétences en réalisant deux post-doctorats en informatique à l'IRISA de Rennes. Ces post-doctorats portaient sur les interactions haptiques mais pour des applications spécifiques en réalité virtuelle : le premier pour améliorer la rééducation à la marche de patients hospitalisés, et le second pour favoriser les interactions sociales en réalité virtuelle et éviter les comportements inapproriés.
J’ai donc un profil transdisciplinaire et le CNRS me permet de promouvoir un programme de recherche qui me correspond avec des composantes en mécanique, en robotique et en informatique. Il m’offre également une grande liberté dans le choix des travaux de recherche et me permet donc de poursuivre sur des sujets qui m’animent.

Qu’est-ce que qui vous a amené à vous intéresser aux sciences informatiques ?

J.S.A. : J'ai découvert les sciences informatiques grâce à Sinan Haliyo, maître de conférences à Sorbonne Université et membre de l'Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR - CNRS/Sorbonne Université). J'ai suivi ses cours de simulations numériques en licence et ai ensuite eu la chance de travailler avec lui en stage puis en thèse. Ses travaux de recherche portent sur les interactions en réalité virtuelle et il m'a initié à ce domaine. Alors que mes connaissances étaient jusque là limitées à la mécanique théorique, j'ai apprécié de les appliquer pour créer des interfaces en réalité virtuelle.

Contact

Justine Saint-Aubert
Chargée de recherche CNRS à l'IRISA