Liste des postes de chaires de professeur junior de CNRS Sciences informatiques
Le CNRS recrute des chercheurs et chercheuses sur des Chaires de professeur junior (CPJ) dans plusieurs domaines relatifs aux sciences informatiques. Retrouvez ci-dessous les postes susceptibles d'être ouverts.
Les candidatures devraient être ouvertes à partir de mars 2025.
Biologie numérique (BioNum)
Cette chaire en biologie computationnelle et/ou numérique appliquée à la santé a pour objectif de développer des méthodes thérapeutiques à travers la caractérisation multi-échelles de la mécanistique des réponses biologiques, la modélisation des interactions rayonnements-tissus voire le traitement d’images associées. Il s’agit de mieux comprendre, prédire et contrôler la plasticité et la dynamique cellulaire/tissulaire des tumeurs en intégrant leur environnement lorsque celles-ci sont soumises aux traitements standards ou à des stratégies innovantes. Les enjeux méthodologiques sont donc d’observer, de caractériser et de simuler des phénomènes multi-échelles biologiques ou biophysiques en développant des modèles numériques ou biologiques ex vivo. Les modèles obtenus permettront une aide à la décision thérapeutique à partir de données cliniques ou biologiques précliniques, de mieux comprendre les processus de réponse aux traitements et d’optimiser des stratégies thérapeutiques.
Laboratoire d'accueil :
- Laboratoire CRAN (CNRS/Université de Lorraine)
Calcul quantique et ordinateur quantique de taille intermédiaire bruité (QOQTIB)
De nombreux travaux ont permis de mieux comprendre les potentialités des ordinateurs quantiques idéaux, de grande taille et fonctionnant sans erreurs. Cependant, le progrès technologique permet pour le moment d’envisager seulement des dispositifs de taille limitée et au fonctionnement imparfait. Ces systèmes pourraient permettre de réaliser des avancées déjà significatives, une fois leurs potentialités mieux comprises.
La CPJ vise à soutenir cet effort, en recrutant un chercheur ou une chercheuse en physique théorique et/ou informatique travaillant sur ce type de systèmes, que ce soit pour apprécier leurs potentialités comme outil de calcul, construire des stratégies pour améliorer leur précision, adapter les développements d’algorithmes aux plateformes existantes, ou développer des méthodes pour mieux comprendre leur robustesse et leur dynamique, en utilisant des outils mathématiques, algorithmiques, analytiques et/ou numériques. Les candidates ou candidats proposeront un projet de recherche s’intégrant dans un ou plusieurs des laboratoires d’accueil.
Laboratoires d'accueil :
- Centre de physique théorique (CPHT - CNRS/École polytechnique)
- Laboratoire d’informatique de Grenoble (LIG - CNRS/Université Grenoble Alpes)
- Laboratoire d’informatique de l’École polytechnique (LIX - CNRS/Institut Polytechnique de Paris)
- Laboratoire de physique et modélisation des milieux condensés (LPMMC - CNRS/Université Grenoble Alpes)
IA générative appliquée à la santé (IA-Santé)
Le projet s’inscrira dans l’équipe PRIME commune au LaBRI et SANPSY. Il s’agira de développer et valider des approches multi-agents basées sur les modèles de langage étendus (LLM) appliquées à des problématiques médicales telles que la création d'outils d’aide au diagnostic à partir de données linguistiques et à la prise en charge des pathologies, la génération de scénarios interactifs menés par des agents conversationnels, l’analyse de corpus de données de santé et la conception de modèles prédictifs de l’évolution des troubles. Un challenge sera d’assurer la robustesse des LLM afin de permettre leur utilisation dans les troubles des comportements humains, complexes et imprévisibles, d’assurer la fiabilité des modèles dans des environnements cliniques, et participer à leur validation avec des patients. Le projet de la personne recrutée, tout en s’ancrant dans les sciences informatiques, devra donc s’appuyer sur des cas d’usages développés en collaboration avec les cliniciennes et cliniciens du site.
Laboratoires d'accueil :
- Laboratoire bordelais de recherche en informatique (LaBRI - CNRS/Bordeaux INP/Université de Bordeaux)
- Sommeil, addiction et neuropsychiatrie (SANPSY - CNRS/Université de Bordeaux)
Imagerie élargie à l'exploitation de données multimodales (IDM)
Pouvoir exploiter des données massives en imagerie contextualisées cliniquement est un enjeu majeur afin de concevoir, développer, évaluer et valider de nouvelles approches d'analyse de ces données, avec une vision beaucoup plus intégrée, transdisciplinaire et translationnelle. Cela passe par l’intégration de données hétérogènes et la modélisation des trajectoires de soins des patients, incluant les images médicales, les rapports radiologiques, les données hospitalières et biologiques. Cela doit permettre un suivi longitudinal de ces données multimodales, afin d'identifier les facteurs déterminants pour l'efficacité des traitements. Il s’agit aussi d’identifier et de valider des signatures biomédicales complexes à partir de sources multimodales et multi-échelles (IRM multi-paramétrique, EEG, ECG, imagerie ultrasonore, données biomoléculaires, génétiques et phénotypiques…), afin de révéler des mécanismes pathologiques sous-jacents, et guider les approches thérapeutiques. Pour relever ces défis, le CNRS propose une chaire de professeur junior.
Laboratoires d'accueil :
- Centre de recherche en acquisition et traitement d'images pour la santé (CREATIS - CNRS/Inserm/INSA Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1)
- Laboratoire des sciences de l’ingénieur, de l’informatique et de l’imagerie (ICube - CNRS/Université de Strasbourg)
- Laboratoire recherche translationnelle et innovation en médecine et complexité (TIMC - CNRS/Université Grenoble Alpes)
Méthodes de modélisation et de simulation moléculaire (MMSMM)
Cette CPJ en apprentissage pour la bioinformatique structurale porte sur la résolution de problèmes algorithmiquement complexes ayant des applications thérapeutiques. Le projet autour de méthodes hybrides (IA, algorithmique, physique, statistique) visera à modéliser et caractériser les propriétés conformationnelles et dynamiques des biomolécules les plus flexibles, comme les régions désordonnées des protéines, ou encore les ARN codants ou non codants. Les propriétés ciblées couvrent les comportements thermodynamiques et cinétiques, l’impact des conditions environnementales, l'effet de modifications post-traductionnelles et la prédiction d’interactions. Le projet visera à lever les verrous autour du design de telles molécules et de leurs régulateurs, dans le domaine médical. Pour dépasser les limitations liées au manque de données sur ces molécules, le projet s’appuiera sur des collaborations avec des laboratoires de biophysique expérimentale, de biologie in vitro ou de biochimie.
Laboratoires d'accueil :
- Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS-CNRS)
- Laboratoire d’informatique de l’École polytechnique (LIX - CNRS/Institut Polytechnique de Paris)
- Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria - CNRS/Inria/Université de Lorraine)
Robotique et mouvement anthropomorphe (RoboMouv)
La modélisation et la simulation de comportements humains et de leurs interactions avec des robots sont de thématiques de recherche très actives à l’interface de la robotique, réalité virtuelle et haptique, et s’étendent du côté de la biomécanique à l’analyse de mouvement humain. L’interaction humain-robot est très riche en problèmes scientifiques permettant de résoudre des problèmes pratiques robotiques important : gestion de rôles entre robot et humain, retour multi-sensoriel (visuel, haptique), algorithmes de commande partagée pour gérer la redondance et les contraintes d’un ou plusieurs robots, équilibre, planification de mouvements. À cela s’ajoute le développement récent dans le domaine des méthodes d’apprentissage automatique, avec la possibilité d’apprendre, d’imiter ou de reproduire les capacités d’action et d’interaction de l’humain avec des robots, en exploitant des méthodes de synthèse du mouvement humain, que ce soit par des approches cinématiques ou dynamiques.
Laboratoires d'accueil :
- Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA - CNRS/Université de Rennes)
- Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR - CNRS/Sorbonne Université)
- Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS-CNRS)
Véhicules autonomes et transport (VAT)
L’objectif général de ce projet est de renforcer les activités du CNRS dans le domaine de la robotique, de l’automatique et de l'IA pour les systèmes autonomes en interaction avec des humains avec deux axes principaux : développer de nouvelles approches et architectures de contrôle pour les véhicules autonomes tenant compte des aspects humains, incluant le développement d’observateurs et estimateurs exploitant les données disponibles ; apprendre les situations de conduite pour s’adapter aux préférences et contraintes du conducteur et augmenter les capacités de conduite de l'humain dans des environnements complexes pour améliorer la sécurité et faciliter la conduite en utilisant des technologies provenant de la robotique, des systèmes autonomes et de l'intelligence artificielle. La perception et la compréhension de situations en environnement ouvert et dynamique, de même que la gestion des incertitudes et de l’intégrité du véhicule sont des enjeux majeurs pour de ce projet.
Laboratoires d'accueil :
- Laboratoire Heuristique et diagnostic des systèmes complexes (Heudiasyc - CNRS/Université de technologie de Compiègne)
- Laboratoire d’automatique, de mécanique et d’informatique industrielles et humaines (LAMIH - CNRS/Université Polytechnique Hauts-de-France)
Pour candidater
Les candidatures devraient être ouvertes à partir de mars 2025.