Message d'Antoine Petit, président-directeur général du CNRS

Institutionnel

Le 6 mai 2020

Chères et chers collègues,

La date du 11 mai, annoncée par le gouvernement comme celle du début de sortie du confinement, approche. Nous savons tous que beaucoup d’inconnues subsistent sur les transports, les ouvertures des écoles, collèges et lycées et plus largement sur la reprise de l’activité économique. Néanmoins, nous devons nous préparer à retrouver peu à peu une vie normale même si le télétravail, au moins à temps partiel, va rester la norme pendant encore plusieurs semaines.

Je vous l’ai écrit la semaine dernière, la reprise en présentiel va s’organiser avec le souci de la santé des agents comme priorité absolue.

Les déléguées et délégués régionaux et les responsables d’entités (instituts, directions, délégations, services, unités…) travaillent de manière à mettre en place les plans de reprise des activités en présentiel. Je les en remercie une nouvelle fois chaleureusement. Sur la plupart des sites, ce travail se fait en étroite collaboration avec nos partenaires académiques avec lesquels nous partageons la responsabilité de nos unités communes. Il appartient à chaque hébergeur de décider des modalités d’ouverture de ses locaux, et de leurs conditions d’accès et d’utilisation. Sans occulter nos responsabilités d’employeurs, nous avons convenu que, de manière générale, l’hébergeur serait responsable de la sécurité sanitaire de l’ensemble des agents qu’il héberge, quels que soient leurs employeurs. Nous ferons bien sûr preuve de solidarité entre nous, si la situation l’exige.

Concernant le CNRS, nous hébergeons plus de 20 000 personnes. Nous préparons nos locaux pour pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions possibles, notamment en fournissant à tous des masques chirurgicaux ainsi qu'en mettant en place les dispositifs permettant le respect des gestes barrière.

Vous obtiendrez des compléments sur ces différents points, ainsi que bien d’autres informations sur la sortie du confinement, via la foire aux questions accessible sur l’intranet du CNRS. Elle est actualisée quasiment quotidiennement, par la cellule nationale de crise qui joue, dans l’ombre, un rôle absolument essentiel depuis le 3 mars.

J’insiste sur le fait que, au moins jusqu’au 2 juin et en attendant de nouvelles directives du gouvernement, le télétravail doit continuer à être privilégié lorsqu’il est possible. Nous serons très attentifs aux attentes légitimes des agents placés en ASA depuis le début du confinement. Nous allons faire au mieux pour permettre autant que possible une présence à temps partiel, ou en horaires décalés, pour celles et ceux qui le souhaiteront. Cette reprise progressive en présentiel concerne l'ensemble des personnels qui y concourent, quel que soit leur statut juridique (permanents, contractuels, doctorants, stagiaires etc.). Elle portera prioritairement sur les activités scientifiques suivantes :

  • expérimentales (sous réserve des vérifications nécessaires à leur bon déroulement)
  • importantes pour l’avancement d’une thèse de doctorat
  • liées à des ressources contractuelles importantes, ou qui utilisent des consommables coûteux qui seraient prochainement périmés.

Pour les activités administratives, sont priorisées celles qui nécessitent l’accès à des applications ou ressources informatiques ou technologiques non accessibles à distance, ou bien l’accès à des dossiers ou pièces justificatives non dématérialisées, ou une interaction avec des usagers ou des prestataires qui ne peut être réalisée à distance. Il en va de même pour les activités logistiques ou de maîtrise d’ouvrage qui nécessitent une intervention sur des équipements ou des bâtiments ou un suivi de prestataires.

Je termine ce message en remerciant les partenaires sociaux pour la qualité des échanges réguliers que nous avons avec eux tant au niveau de la direction générale que des délégations régionales. Chacun dans notre rôle, et sans confusion des genres, nous avons à coeur de faire fonctionner et rayonner notre établissement au mieux, avec le souci partagé des conditions de travail et de la santé de l’ensemble des personnels.

Nous allons ensemble et avec la puissance du collectif qui fait notre force, faire en sorte de réussir cette sortie de crise. Nous avons tous et toutes espéré un retour à la normale. Ce retour progressif se précise, réjouissons-nous en continuant de faire preuve de prudence et de patience, mais en étant déterminés à en profiter.

Bien à vous.

Antoine Petit,

Président-directeur général du CNRS