Riccardo Bonalli, le contrôle optimal et robuste des systèmes autonomes
Riccardo Bonalli a rejoint le Laboratoire des Signaux et Systèmes (L2S - CNRS/CentraleSupélec/Université Paris-Saclay) en 2021 en tant que chargé de recherche CNRS.
Quel est votre domaine de recherche ?
Riccardo Bonalli : Mon domaine de recherche est le contrôle optimal et robuste des systèmes autonomes.
Plus précisément, à travers des outils de contrôle géométrique et stochastique, d’optimisation, d’analyse statistique et de machine learning, ma recherche consiste à développer des algorithmes pour le contrôle des systèmes autonomes qui contrebalance optimalité et robustesse, afin de sélectionner la meilleure stratégie dont le système dispose et prendre des décisions dans des environnements incertains et dynamiques.
Qu’avez-vous fait avant d’entrer au CNRS ? Pourquoi avoir choisi le CNRS ?
R. B. : Avant de rejoindre le CNRS, j’ai passé trois ans de postdoc au sein du Autonomous Systems Laboratory (ASL), à l’Université de Stanford. Pendant cette période, j’ai pu collaborer avec la NASA, en testant mes algorithmes sur de vrais robots spatiaux.
J’ai décidé de rejoindre le CNRS car je ne pouvais n’imaginer aucune autre institution où ma recherche aurait pu s’épanouir jusqu’à atteindre son potentiel maximal. Surtout grâce à l’immense liberté « d’investigation », donc la « confiance » que le CNRS fournit à ses agents, et grâce à l’immense potentiel de connaissances scientifiques que le CNRS possède au sein de ses laboratoires, ce que je considère une richesse de plus en plus rare dans les institutions académiques de nos temps.
Qu’est-ce qui vous a amené à faire de l’informatique et/ou des sciences du numérique ?
R. B. : Depuis tout petit, j’ai toujours été attiré par les mathématiques. Puis, j’ai découvert que celles-ci pouvaient être exploitées pour littéralement « construire » le cerveau de nos robots modernes : les algorithmes qui les contrôlent et leur permettent d’achever les tâches incroyables que l'on peut aujourd'hui voir dans les jolies vidéos de Boston Dynamics.
J’ai donc décidé de devenir chercheur dans le numérique pour permettre la création de robots de plus en plus autonomes et capables de tâches de plus en plus complexes. Pour cela, nous avons encore beaucoup de travail à faire, et en particulier un travail d’investigation de problèmes numériques très compliqués qui nécessitent d’avoir un savoir-faire mathématique dont le CNRS reste parmi les investigateurs les plus rigoureux et efficaces.