Actions transverses
L’institut mobilise les forces de ses laboratoires autours d’enjeux transversaux correspondant à des priorités nationales de recherche, en autres la cybersécurité, l'IA, l'informatique quantique et le traitement automatique des langues.
Le calcul intensif : un pari sur la performance
Le calcul haute performance pour la simulation numérique et le traitement de grandes masses de données, aussi appelé calcul intensif ou analyse de données haute performance, constitue un enjeu stratégique pour la production de nouvelles connaissances scientifiques. De la structuration de ce domaine dépendent la compétitivité et l’attractivité scientifiques du CNRS, et plus généralement de la communauté académique française.
Dans toutes les disciplines, le calcul intensif est devenu indispensable pour produire de nouvelles connaissances. Les moyens considérables qu’il requiert implique la collaboration de nombreux acteurs de la recherche.
L'Institut du développement et des ressources en informatique scientifique (Idris)
Situé sur le campus de l'Université Paris-Sud à Orsay, l’Idris est le principal centre de calcul numérique intensif de très haute performance du CNRS. Grâce aux investissments réalisés par le Genci, cette unité propre de service sous tutelle de CNRS Sciences informatiques met ses ressources informatiques exceptionnelles à la disposition de la communauté scientifique publique. Depuis 2013, l’Idris bénéficie notamment de la puissance de calcul des superordinateurs Ada et Turing qui vont être renouvelés en 2018.
La Mission calcul–données (MiCaDo)
CNRS Sciences informatiques joue un rôle de premier plan dans la Mission calcul–données (MiCaDo) qui met en œuvre la politique du CNRS en matière de calcul haute performance, de grilles, de cloud et d’infrastructures de données massives. MiCaDo veille en particulier à construire une stratégie conjointe avec les partenaires du CNRS et assurer sa cohérence avec les actions nationales et internationales.
Le Grand équipement national de calcul intensif (Genci)
CNRS Sciences informatiques élabore sa stratégie en matière de calcul intensif en concertation avec le CEA, Inria et les pôles universitaires, au sein du Grand équipement national de calcul intensif (Genci). Cette très grande infrastructure de recherche (TGIR) assure la maîtrise d'ouvrage des moyens de calcul nationaux répartis dans trois centres de calcul à Bruyères-le-Châtel, Montpellier et Orsay.
L’intelligence artificielle : la connaissance est dans les données, l’intelligence dans les algorithmes
Thème moteur ayant accompagné le développement de l’informatique, l’intelligence artificielle (IA) a connu récemment un essor spectaculaire grâce au développement de nouveaux algorithmes d’apprentissage exploitant les très grandes masses de données et les architectures de calcul intensif. Au-delà de l’apprentissage qui cristallise les espoirs et les interrogations, la recherche en IA couvre une large palette de thématiques nourries par de nouveaux domaines d’application comme la robotique et l’interaction humain-machine, la voiture autonome, les jeux sérieux et l’aide à la décision, le contrôle et la commande de systèmes industriels complexes, la santé personnalisée, le traitement des langues et l’analyse de textes, l’observation et la compréhension de l’univers, etc.
Fort d’une communauté large et visible au niveau international, CNRS Sciences informatiques est l’un des principaux partenaires des initiatives nationales lancées autour de l’IA, tant en ce qui concerne le pilotage scientifique, la structuration, que pour le développement d'infrastructures de calcul spécifiques à l’IA.
Centre Artificial intelligence for science, science for artificial intelligence (AISSAI)
Réseau des ingénieurs CNRS du Programme national de recherche en intelligence artificielle (PNRIA)
Pour animer la communauté scientifique de ses laboratoires, l’Institut a créé un groupement de recherche (GDR) sur les aspects fondamentaux de l’intelligence artificielle. Ce GDR, dirigé par Sébastien Konieczny, du Centre de Recherche en Informatique de Lens, participe également à veille scientifique et aux débats nationaux autour de l’intelligence artificielle.
Sébastien Konieczny : "Réunir la communauté IA par l’animation transversale de ce GdR"
La cyber-sécurité : une exigence pour préserver la liberté et la démocratie
Si le développement de la société numérique contribue au bien-être du citoyen et à la fluidité de ses échanges avec les pouvoirs publics et le secteur économique, la multiplication des canaux de communication (Internet des objets, maison connectée, voiture autonome, robots domestiques, capteurs ambiants…) introduit des fragilités qui peuvent menacer la vie privée et mettre en danger le secteur industriel et la puissance publique. CNRS Sciences informatiques est un acteur majeur dans la recherche et l’innovation sur la protection des données, la sécurité des réseaux et des transactions, la cryptographie et la lutte contre les intrusions dans les systèmes informatiques sensibles.
La communauté « sécurité » française est actuellement segmentée en différentes sous-communautés dotées d’autant d’instruments d’animation différents. Dans ce contexte, le GDR Sécurité doit permettre de rassembler une communauté scientifique unifiée autour de tous les aspects de la sécurité informatique, tels que la cryptologie et le codage, la vérification, les questions de vie privée, l’étude des vulnérabilités et des mécanismes de protection, la sécurité matérielle, etc.
Le site du GDR Sécurité Informatique
Gildas Avoine : "C’est à la communauté de s’approprier ce GDR Sécurité"
Le traitement automatique des langues naturelles : l'acteur numérique au cœur de la communication humaine
Le traitement automatique des langues s'intéresse à la modélisation et la reproduction, à l'aide de machines, des capacités humaines de production et de compréhension d'énoncés langagiers. Traduction automatique, assistants vocaux et systèmes de dialogue écrit, moteurs de recherche permettant une recherche d'information dans des collections de documents ou de pages web sont certaines des applications grand public phares de ce domaine. Avec l'amplification de la présence et du rôle du numérique dans tous les aspects de notre vie, le traitement automatique des langues est sur le devant de la scène. Il doit proposer des modèles, élaborer des algorithmes, construire des ressources pour produire des applications qui seront plus robustes, plus compréhensibles par les utilisateurs, plus aptes à intégrer conjointement les diverses modalités langagières (écrit, oral, geste, regard, expressions faciales...) et à prendre en compte la multiplicité des langues.
À travers le GDR TAL, CNRS Sciences informatiques accompagne et soutient le traitement automatique des langues dans son développement et ses recherches. Ce GDR a vocation à rassembler dans un esprit interdisciplinaire les communautés de la langue écrite, de la langue orale, de la langue signée et de la recherche d'information, tout en s'ouvrant aux sciences cognitives et au traitement d'images et de vidéos afin de pouvoir aborder la langue et la communication sous toutes leurs formes. La convergence des modèles et des algorithmes, des préoccupations communes concernant l'explicabilité des méthodes employées doivent permettre d'être à l'origine d'applications langagières éthiques que la société attend pour la santé, l'éducation, le droit, le patrimoine, et plus largement pour tous ses secteurs.
Béatrice Daille : « La communauté TAL était prête et attendait ce préGDR »